Chouette rencontre en Italie la semaine dernière. Enfin retrouvailles plutôt.
A la recherche d'un polar italien je tombe sur un bouquin intitulé "Attenti al Gorilla" (Mondadori). Ma crevelle fait un lien incongru avec Brassens et du coup je le sors du rayonnage et je lis le résumé: l'histoire d'un ancien anarchiste des squats milanais reconverti en privé qui se retrouve embarqué dans une affaire de meurtre. Difficile de juger l'intrigue mais par contre le personnage me botte bien, il me fait penser au Poulpe, cet autre enquêteur anarchiste qui aime boire de la bière et casser du facho. Du coup je passe à la bio de l'auteur, Sandrone Dazieri. Après avoir constaté qu'il a lui-même traîné dans "gli centri sociali" comme son héros, fait mille et un boulots, dont journaliste au journal "Il Manifesto", je me retrouve comme projeté dans le passé... la notice signale qu'il a collaboré comme essayiste à l'anthologie "Cyberpunk"de la Shake Edizioni Underground... Je m'étais procuré cette anthologie il y a bin, ouf, disons 15-16 ans lors d'un précédent passage en Italie. C'était l'époque où, encore adolescent, je m'intéressais beaucoup à ce qui n'était pas encore tout à fait devenu une réalité sociale et économique. Donc voilà ça me fait comme un retour d'acide (à part que je sais pas comment ça fait un retour d'acide, jusqu'à présent j'ai eu que des allers) et je l'achète illico (vive la conso).
Et j'ai eu raison parce que je l'ai dévoré et puis le deuxième et là je suis en train de me faire le troisième (après une pause consacrée à "CIA et Jihad" de John K. Cooley, éd. Autement, que je vous conseille amplement quand vous aurez trop le moral) et le quatrième attend...
L'histoire est sympa bien que très tordue, mais c'est surtout le Gorille qui retient l'attention. Ce gars est un schizophrène grave grave... depuis son enfance, à chaque fois qu'il s'endort, son alter ego "Il Socio" (l'Associé) prend les commandes et continue sa vie... Cette situation, que sa mère et lui ont réussi tant bien que mal à dissimuler à presque tout le monde, lui aura causé bien des déboires on s'en doute, à l'école, avec les filles (rassurez-vous il a un gonzesse qui est amoureuse des deux personnalités), avec ses amis et dans sa vie professionnelle (bien que là ça lui serve plus puisque son Associé a un coté très sombre, à la limite du méchant). Bon OK, comme ressort dramatique ça paraît un peu tiré par les cheveux comme ça mais ça marche à fond les manettes et je me suis laissé prendre par le récit. Et puis je me suis rendu compte que le personnage portait carrémenr le même nom que l'auteur. Suprême ironie schizophrénique... Et moi qui pensais avoir des soucis avec le rapport Dimsum/Dimitri (à moins que ce ne soit l'inverse...)
En plus je viens de découvrir qu'ils avaient tiré un film d'un des volumes... je vais voir pour me le procurer :-)
Les titres ont été traduits chez Métaillé, le premier c'est "Sandrone et Associé"
Buona lettura
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